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Partir un jour 2021 – 98min. 67691a
Critique du film 1f1317
Chanter en mitonnant 6o2l
Quatre ans après un César pour son court métrage du même nom, la réalisatrice Partir un jour», hors compétition. Le titre n’a pas changé, les acteurs non plus : seuls les personnages ont été repensés. Cécile, gagnante de Top Chef qui s’apprête à ouvrir son restaurant gastronomique à Paris, retourne aider ses parents dans leur relais pour routiers. De retour au village qui l’a vue grandir, elle retrouve Raphaël, son amour de jeunesse.
La jeune cheffe virevolte, donne des ordres, goûte avant de rectifier. Sans fin, elle se creuse la tête, à la recherche du plat signature parfait de la carte du restaurant qu’elle est sur le point d’inaugurer avec Sofiane, son compagnon. Au milieu de ce ballet bourdonnant, Cécile découvre en plus qu’elle est enceinte, lorsqu’un appel lui fait tout lâcher: son père, victime d’un infarctus, n’arrive plus à suivre dans le relais routier que tiennent ensemble ses parents. De retour en province, elle tombe sur Raphaël, son amour de jeunesse. Pour remonter le fil des souvenirs et se questionner sur l’avenir, la chanson s’invite dans les dialogues, puisant dans le répertoire populaire.
De Resnais presque 30 ans plus tôt.
L’atmosphère chaotique d’une cuisine en plein coup de feu serait-elle le nouveau terrain fertile sur lequel naissent les histoires au cinéma? Avec les sorties respectives de «Partir un jour» prend racine dans un décor semblable: aux retrouvailles avec son ancien amoureux s’ajoute le retour de Cécile à une cuisine plus simple, davantage destinée aux estomacs affamés des routiers qu’aux fins palais des Parisiens. C’est un peu le rat des villes forcé de revenir à une vie champêtre, contraste acerbe que ne manque de souligner le père de la jeune femme, en lui ressortant les petites piques lâchées durant l’enregistrement de l’émission TV qu’elle a gagnée, critiquant la simplicité de la campagne face au raffinement de la capitale.
La chanson des 2Be3 parlait de «partir un jour, sans retour». Le film n’en a retenu que la première moitié: pour Cécile, le retour aux sources remélange les cartes, sans pour autant sonner la fin de la partie. Leçon de tolérance à l’arrière-goût un peu mièvre, chassé-croisé entre son homme du é et celui qui fait son présent, le film bat la campagne, serpentant entre ses habitants au trait parfois un peu forcé, entre bières et salopettes de pêche. Au tournant des souvenirs, c’est une recette entre féminisme, amours et comédie qui nous est servie, au goût vite envolé.
Votre note 1p4a4t
CommentairesPlus 1w6q4m
“On connaît les chansons”
A l’approche de l’ouverture de son premier restaurant, Cécile apprend deux mauvaises nouvelles : elle est enceinte et son père vient de faire un infarctus. Pour être à son chevet, elle quitte la capitale et retrouve dans son bastion familial du Loir-et-Cher, Raphaël, son premier béguin.
« Partir un jour, sans retour, effacer notre amour… Sans se retourner, ne pas regretter, garder les instants qu’on a volés… » Il suffit d’un refrain des 2Be3, glorieux boys band dans années 90, pour découvrir ce qui se trame dans la tête de la top cheffe. Pas de quoi réaliser de la grande cuisine donc, mais une trame simple plaçant délibérément le film sous l’aura d’une certaine culture populaire. Malgré les sorties allusives opposant Paris à la Province ou le choix volontaire d’interrompre une grossesse, rien n’autorise un approfondissement thématique. Mutiques et pudiques, les personnages n’expriment leurs sentiments qu’en fredonnant les paroles des autres. Ainsi l’héroïne apprend que Raphaël se serait changé en or pour qu’elle l’aime encore ou que celui-ci aurait bien voulu qu’une femme comme elle lui donne son cœur. Contrairement à On connaît la chanson d’Alain Resnais qui reprenait un procédé comparable, les comédiens ici chantent véritablement et dans le feu de l’action d’une cuisine, d’une discothèque ou sur une patinoire. De cette originalité découlent des instants distrayants, malgré quelques approximations chez les non professionnels. De sa voix fluette, Juliette Armanet, qui fait ses débuts à l’écran, s’en tire avec davantage d’aisance et redonne à des titres bien connus une fragilité appréciable. Le duo formé avec Bastien Bouillon, dans un rôle de séduction si éloigné de La nuit du 12, fonctionne bien également. En ne se prenant aucunement pour une comédie sentimentale et musicale de Broadway, le film opte avec modestie pour un karaoké amical qui saura divertir le temps d’une soirée.
(6.5/10)… Voir plus
Dernière modification il y a 3 jours
Un excellent film où les chansons ne sont pas envahissantes mais décrivent la situation. Rarement en totalité elles ont été choisies à bon escient car c'est un film musical et non une comédie musicale. Les situations sont parfois drôles et nous rappellent parfaitement nos années ées. Une excellente surprise. (G-20.05.25)… Voir plus
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