Présenté dans la catégorie Longs Métrages Internationaux de la 20ᵉ édition du Zurich Film Festival, «Mother Mara» arrive au cinéma. Une œuvre poignante où le deuil et l’érotisme s’entrelacent comme une troublante évidence.

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La vie de Mara (Vučić Perović). Connaissance de son fils disparu, ce jeune homme séduisant et sûr de lui l’attire. Une relation sensuelle et charnelle naît alors entre eux, aidant Mara à affronter ses sentiments les plus refoulés.

Une chose est sûre, «Mirjana Karanović. Scénariste et réalisatrice, certes, mais aussi actrice principale, elle livre une performance d’une puissance ionnée. Dès les premières minutes, la moindre de ses moues, la plus infime de ses micro-expressions, laisse entrevoir toute la complexité de son personnage, ses forces comme ses faiblesses.

Si Vučić Perović s'impose comme un partenaire crédible à l’écran, il peine cependant à se hisser au niveau de l’actrice. Mais, après tout, quoi de plus normal ? Personnage central et force vitale du film, Mara voit tout l’éventail de ses désirs et de ses sentiments disséqué à l’écran, dans une analyse ionnée de la place des femmes mûres dans la société serbe.

Les plus friand·es du genre pourront établir certains parallèles avec «Igor Marovic, à la fois immersive et oppressante, achève de peindre avec habilité le portrait marquant d’une femme en perdition.