Nosferatu République Tchèque, Royaume-Uni, Etats-Unis 2024 – 132min. 46221l

Critique du film 1f1317

Quand le silence est d’Orlock 2m1p4i

Théo Metais
Critique du film: Théo Metais

Classique du répertoire expressionniste allemand, le «Nosferatu» de Friedrich Wilhelm Murnau revient après plus d’un siècle sur les écrans. Devant la caméra de Lily-Rose Depp, sa renaissance est absolument sublime.

Au 19ᵉ siècle, dans un petit village portuaire d’Allemagne, un jeune notaire (Willem Dafoe) pourrait bien lui venir en aide.

Mouvement artistique d’une importance cruciale, au début du XIXe siècle, l’expressionnisme allemand a convulsé le réel dans des œuvres pamphlétaires, abstraites, à la croisée du cinéma (encore tout jeune) et de la peinture, pour exorciser les maux de son temps. Ainsi, le symbolisme l’emporte sur le réalisme. Les décors du «Cabinet du docteur Caligari» rentreront dans la légende et la lumière emprunte aux clairs-obscurs du cinéma muet, avant de faire la réputation des films noirs des années cinquante. Quant au «Babadook», film éponyme de Jennifer Kent, il n’aurait certainement jamais excité si le Nosfertu de Murnau ne lui avait pas montré la voie.

Son influence est telle, qu’elle ne cesse de reparaître, et c’est précisément dans cette résurgence que se tient l’immense réussite du travail des équipes de Lily-Rose Depp. Posant la question de la monstruosité et ses disciples, «Nosferatu» relève une fois encore du cauchemar autant que du chef-d'œuvre gothique.

31.12.2024

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CommentairesPlus 1w6q4m

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peletjm 6e74l

il y a 5 mois

Intéressant ce film, il apporte une atmosphère vraiment gothique et inquiétante à ce personnage historique de fiction.


CineFiliK 3272j

il y a 5 mois

“L’exorcisme de Lily-Rose”

En 1838, Thomas Hutter est envoyé dans les inquiétantes Carpates afin de conclure un marché avec le comte Orlok, intéressé par l’achat d’un manoir en Allemagne. Or, c’est Ellen, la jeune épouse de l’entrepreneur novice, que convoite la créature.

Egaré dans l’ennui mortel d’un phare ou le Helheim Viking, le sorcier Robert Eggers n’avait guère convaincu par ses deux derniers sorts. Avec ce film d’épouvante, remake du modèle expressionniste de Murnau, il reprend quelques couleurs. Le gothique romantique appuyé fascine au premier regard. La qualité de l’image s’écartèle entre ombre et lumière. Le feu fait rougir la nuit, quand le terne de l’hiver glace les visages. Le flou illustrant l’aura d’un flambeau ardent et la brume morbide impressionne. Rien de joyeux en ce Noël rongé par la peste noire. La chair putride se ramasse à la pelle. On crache le sang, la bave et le vomi. Caché derrière une moustache, le vampire s’éloigne des canons du Dracula séducteur. Ainsi rappelle-t-il les portraits du voïvode Vlad, dit l’Empaleur, en plus décharné bien entendu. Face à lui, la frontale Lily-Rose Depp roule si bien des yeux qu’elle aurait pu prendre place dans le lit de L’Exorciste. En limitant les sursauts facile, Eggers semble vouloir éviter la terreur. Malgré quelques longueurs, la belle et la bête s’accouplent dans une atmosphère plus sensuelle qu’horrifique. Ainsi périt Nosferatu, les cavités oculaires pleurant des larmes d’amour.

(6.5/10)Voir plus

Dernière modification il y a 5 mois


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