Gladiator II Royaume-Uni, Etats-Unis 2024 – 148min. 1z241p

Critique du film 1f1317

La fin du spectacle 3p5n5f

Critique du film: Colin Schwab

24 ans après le premier «Gladiator», l’increvable Ridley Scott nous propose une suite qui peine à reproduire le sursaut de l’œuvre originale.

Après l’invasion du Royaume de Numidie par les forces de guerre romaines, Julius (Fred Hechinger).

Si ce nouvel opus diffère du premier, c’est principalement dans la moins grande importance qu’il donne aux combats en arène. Bien qu’ils restent nombreux au sein du long-métrage, ces instants occupent moins de temps d’écran et, surtout, ont moins d’importance scénaristique – n’étant pas l’endroit où les tensions narratives se résolvent. Considérant le contexte dans lequel l’histoire de Julius se déroule, cet éloignement de l’arène fait sens.

Car la Rome qu’on nous présente ici est sur le point de s’écrouler, théâtre de renversements politiques violents et permanents. Alors, le contexte sociopolitique n’est comme plus adapté, désormais trop instable pour accueillir un tel mode de divertissement populaire. Mais surtout, les confrontations sanglantes et spectaculaires ne se déroulent désormais plus uniquement au centre du Colisée, elles prennent aussi place dans ses gradins et dans les rues qui l’entourent. Le film n’a alors plus besoin de l’arène pour trouver le spectacle violent qu’il cherche à nous offrir.

Malheureusement, si ces instants paraissent moins cruciaux, c’est aussi car «Gladiator II» peine à créer de réels moments forts, marquants. Ce notamment à cause de son montage : que ce soit à l’intérieur des scènes ou dans leur enchaînement, le rythme du film est très constant, n’ose que peu de variations – de réels moments d’arrêt ou de silence. On glisse alors d’une scène à l’autre dans un flux d’informations stable mettant chaque événement au même niveau, n’en faisant ressortir aucun. Alors, l’entrée dans le Colisée et le premier combat qui s’y tient semblent tout à fait anodins.

Si on ne ralenti pas, c’est sûrement pour ne pas ennuyer les spectateur·ice·s. Or, à ne pas vouloir perdre notre attention, rien ne la retient. Et on traverse le film comme on erait la main sur une surface lisse, sans ressentir ce qu’il nous propose. Électrocardiogramme plat face à des scènes pourtant pleines de violence toujours plus explicite.

Devant ce long-métrage, c’est bien souvent l’impression d’assister à un double effondrement qui revient : celui de la ville éternelle, mais aussi celui d’un cinéma spectaculaire qui ne sait plus trop comment faire du spectacle. Ces types de productions à gros budget, obnubilées par les suites et par leur rentabilité, ne sont-elles pas arrivées à saturation ? Notre contexte contemporain, tout autant proche de l’effondrement que la cité du film, ne nécessite-t-il pas également un renouvellement des manières dont il fait spectacle?

13.11.2024

2.5
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Georges5111 6i534a

il y a 5 mois

salut à vous cinéphiles pros ou en herbe.
J'ai juste besoin de clarifier quelque chose car Gladiator 2 a déchaîné toutes les foudres et a été traîté de la pire des manières possibles et imaginables.
Moi qui l'ai vu et revu je peux vous assurer qu'il ne s'agit aucunement d'une soit disant vulgaire suite du 1 er film du nom.
Je pense que tous les critiques lui sont tombé dessus pour la plus mauvaise des raisons qui est la suivante:
JE PENSE SINCèREMENT QUE QUASI TOUS LES CRITIQUES N'Y ONT VU QU'UNE SUITE ,TOUT SIMPLEMENT.
Alors qu'il n'en est rien ,et ce bien au contraire car je suis désolé mais gladiator 2 et cela n'engage que moi est bien plus intelligent,pensé,et plus que cela il résonne de plein fouet avec notre ère d'insécurité,de tromperies,de dirigeants incapables et corrompus jusqu'à la moëlle qui ne pensent qu'à leur petite personne et en oublient leur peuple qui les a élus démocratiquement ou pas d'ailleurs...
Moi j'y vois une oeuvre très sarcastique et extrêmement dérisoire du pouvoir en général .
Et si vous regardez ce qu'il se e dans le monde vous n'y verrez que le reflet de notre société actuelle, ée et future.
Du grand art et un cinéma intelligent qui nous ouvre les yeux sur notre propre vie de mortels qui très souvent est martyrisée ,massacrée et baillonnée .

CQFDVoir plus


Cinefan 45684s

il y a 5 mois

Magnifique tout comme le premier je donne cependant la note de 4/5 car j'aurais aimer savoir comment Lucius petit était arrivé à vivre chez les nomades, ce n'est pas assez développé , donc nous sommes libres de l'imaginer/supposer. J'aurais aimé voir un peu plus le jeu de Yuval Gonen (Arishat), pour les autres le casting est vraiment au top! et sans trop d'animaux , j'apprécie aussi.Voir plus

Dernière modification il y a 5 mois


CineFiliK 3272j

il y a 6 mois

“Des pains et du jeu”

Après la capitulation de la Numidie, Lucius Verus, qui dissimule sa véritable identité, est ramené prisonnier à Rome. Acheté par l’ambitieux Marcinus, il devient vite un vaillant gladiateur dont seuls les poings et l’épée maintiendront l’espoir de liberté.

Il aura fallu attendre près de 25 ans pour que l’infatigable Ridley Scott donne suite au film qui ressuscita le péplum hollywoodien. Le générique animé, très réussi, en rappelle les hauts faits et le plaisir ressenti à l’époque. Mais que raconter de plus ? Pour ne pas changer la formule gagnante, son programme de vengeance, de sang et de mort perdure. Emporté dans un délire de surenchère numérique, et au-delà de toute vérité historique, l’empereur réalisateur impose dans l’arène des macaques aux dents longues, un rhinocéros féroce et même des requins affamés. Dans un monde où la violence est le seul langage universel, le ridicule ne tue pas, mais il blesse l’intelligence et les yeux.

Afin d’attirer la génération Z dans les salles, les producteurs ont misé sur un héros du « peuple normal », Paul Mescal. Muscles saillants, mulet naissant et oreille percée, il n’a cependant pas le charisme du Russell Crowe de 2000, oscarisé pour le rôle. Au milieu de personnages sans épaisseur, seuls Pedro Pascal, en rival fatigué de Lucius, et Denzel Washington apportent de la couleur. Sous les bijoux et drapés de Marcinus, l’acteur campe un Obama queer à la fourberie assumée.

Si Gladiator deuxième du nom n’appelle pas à baisser complètement le pouce pour signifier « farce et déshonneur », le chapitre ne parviendra pas à rester dans les annales cinématographiques comme son prédécesseur.

(6/10)Voir plus

Dernière modification il y a 6 mois


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